A ma descente de l'avion, il est 21h et quelques et je n'arrive pas croire que je marche à l'autre bout de la planète. La première chose que je remarque, hormis la chaleur, (qui m'avais déjà frappé à mon escale au Qatar): Le parfum chaleureux et épicé des cigarettes Kretek (Cigarettes indonésiennes au clou de girofle!).
Le seul souci que j'ai à gérer entre l'avion et la sortie, c'est de convaincre le douanier de l'intérêt de partir faire de l'humanitaire à mon âge. Je change un gros billet pour 1850 000 Rupies. J'ai l'air d'une amatrice perdue avec ma liasse de billets et ma grosse valise. Maintenant je dois sortir de l'aéroport. Là j'ai le coeur qui bat plus que jamais, cette fois, c'est parti! Un tas de types m'aborde "Where are you going, are you sure you know where you are going?" (Des chauffeurs de taxi qui veulent à tout prix que je les choisisse.). Je prie pour que l'on soit bien venu me chercher, et je trouve rapidement un panneau avec mon nom. Le type qui le tiens ne parle qu'indonésien mais je ne peux pas m'empêcher d'essayer d'engager une conversation en anglais tout le long du voyage jusqu'à l'asso.
On arrive à la résidence ou se trouve le bureau de l'association. Le chemin entre la grille et l'asso est interminable, on zigzague entre des maisons très différentes les unes des autres. L'architecture oscille entre la villa gallo-romaine et la case africaine - Je n'arrive décidément pas catégoriser cette ville - On s'arrête enfin devant une maison blanche très sobre. Je rentre et m'attends à un accueil, n'importe lequel, mais un accueil. Et là: Personne! Bon (D'accord, il est 00h30)... je souri au chauffeur qui ne dit toujours rien et commence à explorer les lieux. (Il y a un lézard dans l'évier de la cuisine et des cafards gros comme mes deux pouces réunis qui foncent dans tous les sens.) Une fois avoir bien vu toutes les pièces, le chauffeur pose ma valise dans ma chambre et me dit au revoir. Je me retrouve toute seule avec ma valise dans une maison-Bureau quelque part dans Jakarta. Ok. Là, j'ai réalisé que j'étais arrivée. Vite, Je sors Mon portable...qui ne marche pas. (Merci le service clientèle n°1 Bouygues Telecom pour sa non-activation du mode international!) J'essaye tous les téléphones du bureau pour appeler ma famille, sans réussite. J'arrive à me connecter à internet et laisse des messages un peu partout pour dire que je suis en vie. (Partout sauf sur mon blog, Pardon). Merci Internet!
Dans ma chambre, les fenêtres ne ferment pas, il n'y a que moustiquaires (trouées) et rideaux. Après avoir vérifié tous les recoins de la chambre qu'il n'y ai pas d'insecte sur-dimensionné ét m'être badigeonnée d'anti-moustique, je me suis rapidement endormie d'épuisement.
I was finaly there!
je te promets: quand tu reviens, on aura mis des tas de bestioles partout dans ta chambre pour que tu ne sois pas dépaysée!
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