Monday, September 19, 2011

CURE DE JOUVENCE.

La rencontre avec les enfants du village. Voilà ce qui m'a sincèrement touché pendant ces trois jours à Cipanas.
C'est de la sorcellerie: ils vous envoûtent l'air de rien sous leur charme doux et joyeux. 
J'aurai pu passer les trois jours à établir le contact avec eux.
Voyez à distance:


Ça commence au Village YUM: A peine sortie de la voiture pour aider à décharger,  une mini horde nous assaille et vide le reste du coffre en deux temps trois mouvement. Je n'ai pas vraiment le temps d'identifier la nature de la horde, elle est déjà partie s'en prendre à une autre voiture. Je me sens inutile donc je la rejoint. Là, 4 petits mec hauts comme trois pommes vident le coffre plein de plantes à mettre en terre. Ils tendent les bras et courent déposer leur trésors pour revenir en chercher, en un coup de vent. Je demande à une femme s'ils travaillent ici. "Non non, ce sont les enfants du village, ils viennent souvent nous aider." 
... ah ... - le charme agit


Un peu plus tard, entre deux temps d'organisation, je dégaine l'appareil. Timides et embarrassées, moi et mes grosses pattes de touriste n'osons pas les prendre en photo. Mais à peine l'ont ils aperçu qu'il se mettent à poser comme des pros et à m'appeller: "phoootoooo, phoootoooo!!!!" J'approche. "Whhaaaattt isss youuurrr naaaammme????" Je ris, je m'accroupis et je mitraille avec mon objectif pourris. Je me présente, ils éclatent de rire au son de mon nom, et leur demande les leurs (A noter: Mon langage des signes est nettement plus efficaces que mes paroles.) Bon, je n'en ai retenu aucun. Je suis trop sous le charme. 

Tout d'un coup ils s'écrient en indonésien et s'enfuient. Perplexe, je demande des explications à mes collègues. "Ils sont partis prier."... ah... comme ça? Tout d'un coup? Bon... Le charme continu à opérer...

Les activités de la journée défilent.  A la moindre pause, je sors l'appareil pour photographier la ferme. Une dizaine de garçons du village attroupés autours des biquettes attire mon objectif. Je m'approche et joue à la fermière avec eux. C'est comme s'ils attendaient mon top départ pour pouvoir arracher de l'herbe. J'en vois deux qui s'amusent à fouetter une chèvre avec. J'interviens, comme je peux, parce que je ne sais pas parler indonésien: "No noo! Be goood! Be goood!". Traduction en langage des signes: J'accompagne les paroles de grandes caresses bienveillantes sur la tête de la chèvre. 
Pour comprendre ce que j'ai alors vécu, il est nécessaire de replonger dans " STAR WARS IV- Le retour du Jedi", le passage avec les Ewoks
Imaginez dix gamins balancer l'herbe de coté et caresser frénétiquement des chèvres en répettant "beeee gooooooood beee gooooooooood beeee goooooood". Je craaaque. 



Bon et dans tout ça, il y a des filles aussi! - Il faut remarquer qu'ici, les garçons et les filles ne se mélangent pas. C'est drôle, c'est tout à fait naturel chez eux-




Bon, les filles ont été plus discrètes pendant mes trois jours à Cipanas, mais j'ai tout de même eu droit à une séance absolument mythique de hula-hoop musical avec quelques unes d'entre elles. 
Imaginez. C'est l'après-midi, les enfants de l'Ecoles Internationale sont partis, tout retrouve son calme dans la ferme. On a sorti un bac d'instruments de musique pour les enfants du village, et cinq hula-hoops. Melani, Kim et moi étions assises à souffler après avoir réglé nos comptes avec les lopins de terres. Les filles du village, elles, étaient en pleine forme. Elles nous démontraient leurs talents au cerceau. 
En voyant que tout le monde boudait le bac à musique, je l'ai envisagé discrètement. Après avoir tâté les drôles d'instruments qu'il renfermait, (Comment faire de la musique avec 7 timbales?) J'ai rythmé leur spectacle avec deux claves. 


Et là, Les filles ont chacune pris un instrument et se sont mises à nous faire un show inédit: Le cerceau, le tambourin ET LE CHANT. Génialissime! Bon, je voulais essayer moi aussi, donc j'ai imité: le cerceau (oui oui, je sais faire du hula-hoop) le tambourin au dessus de la tête et j'essayais de chanter ça: 




Je vous préviens tout de suite, les gamines de Cipanas le chantaient mille fois mieux. (Les paroles font l'éloge de l'amour maternel sur tout autre chose dans le monde.)
S'en est suivit une séance ou j'ai essayé de leur apprendre à faire la roue. C'était MAGIQUE de les voir imiter chacun de mes mouvements, jusqu'au fait de rentrer le t-shirt dans le pantalon. Melani et Kim étaient un peu perplexes. 



Rien à faire: Mon prochain stage, je le fais chez Peter Pan. 

***


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