Saturday, September 10, 2011

LETS GET DOWN TO BUSINESS !

Premier réveil à Jakarta au son de l'appel de la prière à 4h du matin, ajoutez à cela les chants d'oiseaux inconnus et le fait qu'il fasse jour: Vous avez là un tout génialement dépaysant. Un peu plus tard, je lutte contre le Jet-lag et me convainc de l'importance de faire une bonne première impression à toute l'équipe de l'asso qui doit déjà  être au boulot dans la pièce en dessous: Je pointe le bout de mon nez dans le bureau et salue toute l'équipe. J'oscille entre le sentiment de ne pas savoir ou me mettre et l’excitation des premiers pas. Tout se passe bien. Rapidement, on m'embarque dans la cuisine (le lézard a disparu) ou je fais connaissance avec la bonne - C'est quelque chose de tout à fait commun ici- : Une toute petite vielle femme, qui parle à peine anglais. Sa voix est surement la plus aiguë et la plus joviale que je n'ai jamais entendu. Un concentré de gentillesse et d'affection - limite envahissant- Mon toast et deux trois morceaux de papaye (!) a peine avalés, je m'attable pour mon premier tête à tête avec Melani, une des board members, qui me documente et m'explique les principes de base qu'il me faut respecter à YUM ( Yayasan Usaha Mulia). C'est parti, on entre dans le vif du sujet.

Au cours de la journée, j’enchaîne les rendez-vous avec les membres de l'équipe ou chacun m'explique sa fonction dans l'asso, me parle des projets en cours, de l'histoire de l'asso, des difficultés, des enjeux. Bien que tout le monde soit sympathique avec moi, je comprends très vite que ça ne rigole pas, qu'il va falloir rapidement s'atteler au boulot: je dois apporter ma part à l'asso. Le planning est chargé, il y a plein d'évènements à organiser. J'aime sentir qu'on va être occupé, qu'il va y avoir de l'agitation! Pour vous illustrer le genre: J'apprends qu'on part le lendemain pour trois jours à Cipanas, une branche de YUM en périphérie de Jakarta, organiser une sorte de campagne de sensibilisation pour des enfants de Jakarta. (YALAH!) Le reste de la journée, je travaille sur une présentation qui doit être prête pour la semaine suivante. Je jubile d'avoir déjà quelques responsabilités.

La journée de travail se termine à 17h, Melani nous emmène Kim (une autre stagiaire) et moi dans le mall le plus proche. Je vous explique tout de suite ce qu'est un  mall à Jakarta. C'est tout simplement le lieu qui vous brise toutes vos illusions. Non, vous n'êtes pas parti pour Koh Lanta, et non, ça ne servait à rien d'emmener le stock de déodorant pour l'année, et oui, ici aussi on vend des combi-shorts et des tallons XXL, oui ça ne servait à rien de troquer toutes vos tenues féminines pour un bleu de travail avant le départ. Il y a même une piscine et un centre de gym... Je suis mitigée entre joyeuse hallucination et déception. (Oui, j'envisageait Koh Lanta.). On s'est tout de même aventuré à manger Indonésien pour le dîner: un Soto Ayam (Soupe poulet- pâtes de riz)  pour moi.



Pour aller à ce mall, on a littéralement emprunté un labyrinthe urbain. (Impossible de m'y aventurer seule, pas tant que mon portable ne marche pas!) On tournait, à droite, puis gauche, et rebelotte, entre des maisons de tout genre, des minuscules en taule, d'immenses, toutes barricadées. Le chemin du retour est magique. Bien qu'il fasse nuit, l'air est toujours très chaud, les ruelles sont toujours animées par ces fameux restaurants de rue (Des Warung). Certains font des grillades et enfument la rue. Il y a aussi des petits groupes d'hommes assis dans de minuscules recoins, entre deux maisons, fumant des Kretek et jouant aux échecs. Ici, il y a plein de chats dans les rues. Ils sont tous anorexiques et les trois-quarts n'ont pas de queue.  Dès qu'on croise des gens, on s'échange un "Hello!!". Les enfants nous regardent comme des extraterrestres et nous demandent "Whaaat iiis youur naaame? Whaaat iiis youur naame?". Je jubile. (J'aurai adoré vous montrer quelques images mais je n'avais pas l'appareil.)

De retour au bureau, on fait nos sacs pour Cipanas. Secrètement, j’espère me frotter à Koh Lanta là bas.

1 comment:

  1. bon, si je comprends bien, mon commentaire sur les fringues au départ était nul, comme d'habitude
    on ne se refait pas. ou bien ça prend du temps
    J

    ReplyDelete